Est-il admissible qu’aujourd’hui encore des établissements s’adonnent à des infractions vis-à-vis des personnes handicapées au mépris de la loi du 11 février 2005 sur la citoyenneté des personnes handicapées, et ce, dans le plus grand silence ?
Et bien non.C’est l’ASED (Apprivoiser les Syndromes d'Ehlers-Danlos) qui, une fois de plus, dénonce cette hérésie. En effet, l’ASED avait déjà soulevé un scandale concernant un surcoût injustement imposé par la Société FRAM à une personne handicapée (voir les liens en bas de l’article).
Aujourd’hui il s’agit du non respect de la priorité accordée à une personne handicapée sous de fallacieux prétextes. Voici donc le communiqué de presse de l’ASED qui expose la mésaventure rencontrée par une personne handicapée dans la boutique « Apple Store » du Louvre.
Source : (communiqué de presse de l'ASED)
http://img54.xooimage.com/files/d/0/c/apple_store-273c1e0.pdf
COMMUNIQUE DE PRESSE
Voyons, un peu de pudeur que diable.
Cachez cette PH* que je ne saurais voir.
" Par de pareils objets les âmes sont blessées
Et cela fait venir de coupables pensées "
(Parodie de Tartuffe de Molière)
Tel est l’idiome envers les PH* de la boutique " Apple Store " du Louvre !
Le 24 mars 2011, une jeune femme atteinte d’un Syndrome d’Ehlers-Danlos, maladie génétique, rare, méconnue, orpheline et handicapante, se rend dans l’"Apple Store" parisien du Louvre.
Elle est titulaire d’une carte de priorité et son handicap est parfois invisible car intermittent.
Malheureusement et comme c’est généralement le cas, aucun huissier ou agent de police n’est présent pour constater cette hérésie !
Ce magasin dispose d’un droit local : la carte de priorité n’est valable que pour payer, pas pour la file de renseignements. Cette carte est pourtant attribuée si le handicap est supérieur ou égal à 80 % et facilite l’accès des PH* par une priorité d'accès, façon de compenser le handicap.
La raison invoquée est que le public de jeunes n’est pas sensible au handicap et risque d’être choqué !
Le magasin "Apple store" du Louvre a-t-il peur de faire fuir sa jeune clientèle en respectant la loi du 11 février 2005 sur la citoyenneté des PH* et en s’affranchissant de la part d’humanité qui régit les échanges entre les êtres humains ?
Cette obstination à cacher et se cacher de la réalité, celle du partage de la planète avec les PH*, est effrayante. Pourtant, nous savons que 10 % de la population du globe est handicapée. Soit 650 millions de personnes et que 40 % des adultes seraient génétiquement prédisposés à des maladies courantes. Chacun serait donc statistiquement porteur de 7 anomalies génétiques récessives à l’origine de maladies graves (Chiffres 2006 de l’ONU).
31 mars 2011(*) : personne handicapée
« Les hommes naissent libres et égaux en droits »Article 2 Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du CitoyenMais « certains plus que d’autres » d’après Coluche
Cette affaire est une insulte supplémentaire aux personnes handicapées et encore un déni de la loi.
De quoi s’agit-il ?
Nelly Serre, la présidence de l’ASED l’explique fort bien :
Nelly Serre, la présidence de l’ASED l’explique fort bien :
“les Intermittents du Handicap®” est une marque déposée par l’ASED en début d’année auprès de l’INPI (Institut National de la Protection Intellectuelle) (…).
« Les personnes atteintes d’un SED sont particulièrement fragilisées par leur situation de handicap intermittent. La visibilité et non visibilité itératives entrainent un effet dévastateur lié à l’incompréhension des autres.Elles sont des intermittentes du handicap. Leur handicap est instable avec une amplitude modulée par des phases d’aggravation imprévisibles ; un jour la marche est difficile mais possible et le lendemain la dépendance au fauteuil roulant, parfois électrique est de mise. Cet état capricieux nécessite une grande adaptabilité et le deuil de la spontanéité. Les personnes atteintes d’un SED ignorent totalement dans quelle mesure elles peuvent faire confiance à leur corps dans les moments ui suivent ! Elles errent dans un no man’s land médico-social ; personnes handicapées, mais pas complètement, pas tout le temps, pas de la même façon.
Le SED entraine des désordres sociaux importants, par la difficulté de suivre une scolarité, de tenir un emploi, des désordres psychologiques liés à l’incompréhension des médecins.
Les conséquences familiales sont légions du fait du désarroi causé par l’incapacité de soulager cette vie si compliquée.
La notion de nuance, de subtilité, d’acuité d’esprit semble perdue, par manque de passerelles entre les normes, de la difficulté du passage d’un état à un autre, de bien portant à mal portant. Elles se frottent donc au manque de souplesse de l’administration enclin à une classification binaire:
malade ou bien portant.
Les démarches auprès des caisses d’assurance maladie ou des Maisons Départementales des Personnes Handicapées ne viennent qu’alourdir encore le poids de la maladie. Celle-ci n’étant pas suffisamment connue, les médecins de ces institutions rejettent les demandes de reconnaissance effectuées par leurs confrères.
Les personnes atteintes d’un SED vivent dans la servitude de leur maladie méconnue et non reconnue.
L’existence des personnes atteintes d’un SED est servile ; de par la souffrance morale, les douleurs physiques, la fatigue, les sub-luxations et luxations de toutes sortes, et tous les autres maux. Les non-reconnaissances administratives et les conséquences sociales sont un poids supplémentaire à supporter.
Ils sont des intermittents de la vie, en toute solitude, tout simplement… »
Autres articles :
L’ASED sur facebook : ASED " les intermittents du handicap ®"
L’ASED sur Myspace : http://www.myspace.com/ased_asso
Site de l’ASED : www.ased.fr
Contact : contact@ased.fr
Plaquette ASED : Plaquette ASED
Dossier de presse nov. 2010 : Dossier de presse novembre 2010