Un presque rien



Il suffit parfois d’une seule fausse note, d’un mauvais accord
Pour que vous revienne sous la calotte, cette petite mort
Celle qui a amputé l’âme de morceaux choisis
Celle qui en a tatoué d’autres de ses vilénies

Encombrant cortège que ces pièces éparpillées
Pourquoi les ramasser ?
Elles ne seront jamais plus comme avant
Avant le chaos inextricable

C’est un air en boucle
Un leitmotiv lent et incessant
Une musique répétitive
Un presque rien,
Juste un mauvais refrain

Après le coup et la perte de connaissance
Vient l’après coup et la brume diffuse d’une pensée
Qui ne peut plus se poser, d’un plongeur
Qui ne peut plus remonter,
Apnée…

Et ensuite ? Y-a-t-il une suite ?
Bien sûr…

Le tourbillon vous ramène en des lieux où les pensées s’opposent
Où l’âme s’affronte et se déchire de désaccords
Il vous ramène au point zéro, celui de la maldonne,
Celui du mauvais accord originel et sans appel

Là, une autre déchirure apparait, malgré tout
Et de déchirure en déchirure l’âme n’a plus aucune allure
Les pointillés s’imposent, vie en suspension qui attend
Y-a-t-il encore une place pour cette guenille vivante

C’est un air en boucle
Un leitmotiv lent et incessant
Une musique répétitive
Un presque rien,
Juste un mauvais refrain

24/03/2011

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