Noème



La peur au ventre,
Ventre à terre
Terre notre mère
Mère n’est qu’un vide
Vide sous les pieds
Pieds de nez
Nez qui renifle
Renifle les odeurs
Odeurs qui s’épanouissent
Evanouissement dans le fétide

La traque à la vie
Vie qui s’enfuit
S’enfuir dans un désert
Désert d’une nuit
Mais nuit sans appel
Appel à l’aide inutile
Inutile aussi la lourdeur
Lourdeur des membres
Membres qui se démembrent
Mais démembrement comme évidence

Et pourtant,
Pourtant
Le silence s’installe et la paix apparait
Une vestale ouvre la voie et montre les plaines
Vastes contrées où le bruit a fuit, où la lumière jaillit
Où les odeurs sont des effluves et l’enivrement une faim
La terre, un tapis gras et verdoyant, où mes pieds sont posés
Je vois un kaléidoscope de couleurs dans les yeux humides
Et je sens mon corps unifié renaitre, grandir, pousser
Je vois cette plaine depuis la colline que je peux dévaler
A en perdre haleine, à en perdre le reste, tout laisser
Et je cours, je cours sans m’arrêter, les yeux ouverts
La lumière irisée s’accroit
La vestale m’appelle d’un geste lent
Je suis son chemin, légère comme une plume
Tout s’évanouie doucement mais l’extase à pris place
Aucun mot ne peut décrire cette ivresse
Sublimation absolue, ultime cadeau
Je l’accepte,
La paix au cœur
Le cœur en émoi
L’émoi en complice voyageur
Voyageur d’un jour unique
Je n’ai plus peur
Plus de tic et de tac
Le temps n’existe plus
Noème, noème, no…
Aime
écrit le 08/04/2011 sur la musique de
Gérard Maimone – Album « Amphitryon »
(particulièrement 3 et 8)
3 - "Alcmène I"
5 - "La Belle aux Joues de Rose"
8 - "Thèbes IX"
http://www.gerardmaimone.com/)

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