 |
| Jacques Higelin à Bercy - 1985 |
Ce soir,
A la lueur crépusculaire de la nuit
J'ai allumé tous les lampadaires de ma vie
A l'approche de cet être plein d'ardeurs
Afin qu'il illumine mon cœur
Qu'il ranime ma flamme
Étouffée par la laideur
Qu'il guide mon âme
Jusqu'au chemin du bonheur ;
Ce soir,
J'ouvre toutes grandes les portes
Que la dérision cède sa place
A toi, l'homme de cœur qui colporte
L'Amour, pour qu'enfin tu effaces
Par tout ton pouvoir, l'ombre qui m'escorte
Et que tu m'envahisses à jamais
De ta folie démesurée ;
Ce soir,
Je veux briser ce cocon, casser mes entraves
Déchirer le voile de mon âme flétrie
Et clamer ton nom aux innombrables épaves
Pour qu'au son de ta voix, n'existe plus d'avarie
Que tu délivres mon gouvernail de sa corde aigrie
Et retrouver enfin dans la lumière Océanique
La vague chavirante de ma liberté :
Ce soir,
Je veux que tu transperces mon âme
De tous tes mots magnifiques
Que tu m'enivres de ta lumière
Que ce soir soit un rêve Atlantique
Et que tu me donnes la force des éclairs
Pour que je me jette à corps perdu
Dans le grand voyage de la vie.
Bercy, 12 octobre 1985
J.D.
