Indéfectible détermination

Photo prise au coeur de l'Atlas, au Maroc - Une femme porte un ballot à la force de son dos


Certaines pensées surviennent soudainement, d'autres viennent après un long et douloureux accouchement ; d'autres encore sont mises hasardeusement en lumière mais ont toujours été là, tapies dans l'ombre. En fait, les sources de pensée sont si vastes qu'il est impensable de tenter d'en déterminer le nombre.
Aucune règle, aucun code, aucune clef ne saurait satisfaire l'exercice de la pensée tant celui-ci et celle-là répondent à leurs propres secrets critères.
Bien qu'il soit passionnant de chercher les sources, les ravins, les grottes, les lacs et tout le reste, il me semble néanmoins que l'absolue nécessité ne soit pas tant dans ce chemin méthodique que dans ce que l'idée renferme d'essentiel. L'état d'urgence en est certainement la racine et je vais davantage m'accrocher au propos qu'au pourquoi de sa venue.
La détermination... Laquelle ?

C'est la détermination du "quoi qu'il en coûte", la détermination de la non désespérance, et de la survivance.


Les êtres vivants de cette planète ont traversé bien des âges, et j'ignore beaucoup d'entre eux c'est un fait. Nous sommes dans un âge crucial pour ce qui pourrait être ou pas, l'avenir de ce monde, ni plus, ni moins. Je ne tire aucune satisfaction à écrire ces mots, mais je les pense sincèrement et ils sont effrayants.
L'humain a multiplié des obstacles, ralentissant la marche des déterminés et nombre de pièges jalonnent nos routes. Mais cette détermination, ma détermination, personne ne la subtilisera.

Face à l'état d'urgence, beaucoup se semblent accablés, perdus, déjà désespérés et déjà terriblement impuissants face à ce qu'ils exècrent.

Je me pose beaucoup de questions, mais je prends aussi beaucoup de temps pour tenter d'y répondre ; aussi, sachez que mes idées sont aussi droites que peuvent l'être des piquets plantés bien droits dans le bassin côtier.

Je ne vais pas non plus vous décourager à lire en tombant dans des démonstrations certes très représentatives (parfois trop) pour tenter de vous conter le fil de mes réflexions. Je vais laisser cela à un certain "Mr Mondialisation" qui fait remarquablement bien la chose, et vous laisser découvrir cette vidéo :





Une fois que j'ai avancé cela, nous avons parcouru la moitié du chemin. Que dis-je ! La moitié de l'entrée du chemin bien évidemment, mais bien commencer est toujours essentiel non ?

Albert Einstein disait :

Je crains le jour où la technologie dépassera les capacités humaines. Le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles.
Albert Einstein

Il disait aussi :

Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre.
Albert Einstein

Et également :

Aucun problème ne peut être résolu sans changer le niveau de conscience qui l’a engendré.
Albert Einstein



Albert Einstein était un visionnaire, il est vrai. Ses paroles nous ouvrent la voie. Bien sûr, ce n'est pas le seul à l'avoir fait, bien d'autres de par le monde l'ont fait.
L'humain est-il bon ou mauvais par essence ? Je me garderai bien de répondre à cette question. Cela dit, il n'en reste pas moins vrai que l'humain est le seul être vivant capable de détruire sa terre-mère nourricière, c'est aussi le plus destructeur des prédateurs. Des prédateurs, l'homme en est de très loin le plus vils, le plus violent, le plus cruel, le plus égoïste, le plus fourbe en toute mauvaise foi et s'il ne change pas ?
Tous nos systèmes soi-disant sophistiqués s'effondrent les uns après les autres, mais pire encore, dans cette écroulement massif, nous entrainons tous les autres êtres vivants et la planète elle-même. C'est une aberration sans nom mais la cerise sur le gâteau, c'est que nombre d'humains sait ce qui est en train de se jouer, y participe, soit activement, soit passivement. Personne n'est innocent dans ce cauchemar, aucun humain adulte n'est réellement victime. Acteurs ou complices du désastre sont les seuls choix proposés.

Une fois posé ce postulat, que reste-t-il ?

Le choix. Nous l'avons toujours. Et c'est bien là que réside la seule issue possible, le seul espoir d'entrevoir une possibilité d'éviter la désastreuse conclusion. Nous avons le choix de refuser les dictats, de refuser de poursuivre dans cette direction. Le pouvoir dont ce sont emparés quelques-uns bien judicieusement, n'est qu'une procuration. Nous avons le pouvoir de reprendre ce pouvoir. Encore faut-il le vouloir, car cette reprise de pouvoir ne se passera pas sans mal et sans effort. Cet effort équivaut non pas à remonter tout un fleuve à contre-courant, mais à trouver le moyen d'inverser le courant.
Aucun retour en arrière n'est possible. Nous avons été bien trop loin pour cela. Cette planète a été saignée à blanc, dilapidée et balafrée de telle sorte que les cicatrices perdureront ; mais il est encore possible d'arrêter l'hémorragie, de sauver ce qui peut l'être.
La question du "comment" reste à définir et se définira par les impérieuses nécessités, du moins je le pense. Les énergies sont déjà en marche, maladroitement parfois, mais avec l'élan de l'espérance, il suffit de chercher un peu. Les balbutiements de chacun commencent par le quotidien. Des gestes simples, des choix d'attention à autrui et à l'environnement ; des choix de nourriture, la façon de considérer notre environnement proche puis au-delà. Toutes ces énergies individuelles ne demandent qu'à se regrouper, trouver un chant à l'unisson.
N'êtes-vous pas épuisés d'entendre parler de productivité, de compétitivité, de croissance, de consommation, , de PIB, d'austérité, de dette, etc etc ?
J'exècre ces mots-là, ils sont bien loin de l'humain, bien loin de ce dont tous ont réellement besoin. Les manipulations de quelques uns ont réussi à fausser la donne, manipuler vos pensées, mais ce dont vous avez réellement besoin, est-ce un smartphone ? Un ordinateur ? Un produit chimique pour chaque petit tracas ? Une nourriture malsaine qui n'a plus rien à voir avec le produit de base ?
Votre bonheur est-il réduit à cet esclavage intensif ?
Je ne le pense pas.

Il nous est nécessaire de revenir à l'essentiel, ce que beaucoup ont oublié, ou bien ignoré volontairement et qui, pourtant, nous est indispensable. Il s'agit du don naturel aux êtres vivants et à notre planète. De la rencontre et du regroupement des énergies pour contrebalancer, proposer des alternatives différentes et efficaces.
J'aime beaucoup le petit conte ci-dessous qui en est l'illustration...


Un homme cheminait, le front bas, le long de la plage. De temps en temps, il se penchait, ramassait au bord des vagues, sur le sable, on ne savait quoi, et le jetait au loin dans la mer. Un promeneur qui l'observait avec curiosité s'approcha de lui, le salua et demanda :

- Que faites-vous ?

- Vous le voyez, répondit l'autre, je rends à l'océan ses étoiles de mer. La marée les a apportées, elles sont restées là, sur le sable. Je dois les remettre à l'eau, sinon, c'est sûr, elles vont mourir.

- Des étoiles de mer, signala le promeneur, rien que sur cette plage, il y en a des milliers. Et le long de toutes les côtes, tous les jours, il s'en échoue des millions, que vous ne pourrez pas sauver ! C'est leur destin. Vous n'y pouvez rien changer.

L'homme ramassa une étoile, la tint un instant dans sa main...

Il murmura :
- Oui, sans doute, vous avez raison.

Mais en la rejetant dans les vagues, il ajouta :

- Mais pour elle, ça change tout.

Henri Gougaud - "Petits contes de sagesse pour temps turbulents"


Cet état de pensée, cette appréciation de la situation de l'autre, cette empathie naturelle, est la clé de voûte qui soutient l'édifice de l'humanité. Si nous abandonnons cette empathie, alors nous abandonnerons ce qui caractérise les êtres sensibles, et ce renoncement constituera la libération totale de la barbarie humaine qui n'aura d'autre finalité que la destruction, y compris de nous-mêmes.
Pour retrouver ou développer cette empathie salvatrice, il nous faut changer. Ce conte parle d'une étoile de mer, mais dans votre quotidien, tout ce qui vous environne est susceptible de recevoir votre aide, et vice-versa. Il est déjà surprenant d'en arriver à expliquer ceci alors que cela devrait naturellement nous venir à l'esprit ; alors devoir convaincre que ces actes sont au cœur des problèmes de ce monde est incroyable... Et pourtant c'est bel et bien le cas.

A la question "Mais que puis-je donc faire ?"

Je répondrai que vous avez le pouvoir de faire beaucoup ; encore faut-il faire les bons choix.
La petite vidéo ci-dessous vous montrera comment le faire...





A la question : "Qu'est-ce que cela changera ?"

Des choses arriveront... Au commencement elles paraitront modestes et n'aller que dans un sens, et puis, arrivera un jour où ce sont ces petites choses qui feront la différence, comme les gouttes d'eau qui le constituent l'Océan...





La gratitude peut ouvrir la porte sur une empathie naissante, remettre en cause les fondements de certaines pensées, puis en suggérer de nouvelles...

Le réveil des pensées a commencé, même si c'est tardivement, il est là, il existe.
La question qui se pose à vous aujourd'hui, elle est cruciale et éminemment urgente, car de votre détermination dépendra le futur de votre personne, de vos enfants, mais aussi de celui du reste du monde.
Sachant que dans une communauté, les actes conjugués créent, à brève ou large échéance, une synergie généralisée, allez-vous laisser libre cours à votre espérance ou préférez-vous vous laisser envahir par la dévorante désespérance ?


PS : Je ne tairai jamais mon empathie ou ma révolte face à un évènement ou une situation au prétexte que d'autres sont dans la peine, la souffrance, le manque. La hiérarchisation de la misère est non sens absolu que j'exècre. Je ne sauverai pas le monde, mais si je parviens à faire ma part d'effort pour le rendre meilleurs à travers mes petites actions, alors j'aurai fourni ma goutte d'eau à l'Océan. Tant qu'il me restera un souffle de vie, je ferai tout mon possible, à-tire-d'aile, pour être digne de faire partie de cette planète, même saccagée par l'homme.


24/06/2014

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