Mour-mitié
Il s’agit de savoir
Qui est le je du jeu
Voici le temps des aveux
Oh ! Laisse-moi croire
A cet infime espoir
Qu’un jour l’arrête dorsale
Que tu me tends si mal
Saura enfin courber l’échine
Devant la douceur câline
De cet A-mour-mitié
Qui te rends si inquiet
Promesse
Oh ! Quelle promesse ?
Pourquoi avoir joué avec le feu
Maintenant tu es sans adresse
Et ton silence est odieux
Caresse
Oh ! Quelle caresse…
Cette voix qui disait : « reste-là »
Cette voix qui disait « t’en va pas »
Toi, maintenant parti pour là-bas
Dans cette voie qui s’ouvrait à toi
J’écoute, mais tu n’es plus là
Noblesse
Oh ! Quelle noblesse
Cet esprit si pointu
Mais ce cœur tenu en laisse
Tant d’amour combattu !
A
Mour-mitié
Il s’agit de savoir
Qui est le je du jeu
Voici le temps des adieux
Si j’avais pu croire
A un semblant de pouvoir
J’aurais ouvert la cage
Qui te maintient animal
Sauvé enfin de l’abîme
Ce néant qui te comprime
Rejoins l’autre moitié
A
Mour-mitié
Il s’agit de savoir
Qui est le je du jeu
Voici le temps des adieux
Si j’avais pu croire
A un semblant de pouvoir
J’aurais ouvert la cage
Qui te maintient animal
Sauvé enfin de l’abîme
Ce néant qui te comprime
Rejoins l’autre moitié
Il y a si longtemps déjà
Habit de carnaval qui ne cesse
De déteindre, inlassablement
Ton souvenir perdure
Mais tout comme ton habit
Il perd peu à peu son éclat
A
Mour-mitié
Il s’agit de savoir
Où est la fin du jeu
Ancien texte de 1989 revisité
