Je voudrais
Simplement
River ton doux sourire à ma mémoire
Accrocher ton regard à l’ardeur de mes lèvres
T’envelopper d’une écume de velours noir
Me laisser irradiée, emportée par la fièvre
Dans l’épais duvet de ta chair, me lover
Retrouver enfin le plaisir et l’envie
Maculer ton corps de doux baisers
Effacer l’amer de mes plis et replis
Oublier tous les instants perdus
A chercher sans trouver
Un ordre, du vrai
Dans ma vie jusque là ennui
Et puis, et puis…
Simplement
Regarde
Maintenant
Tu as réveillé mes ardeurs englouties
Au fin fond de ce gouffre débile
Maintenant je peux enfin Oh oui !
Je peux en un mouvement de cils
Comme une enfant qui babille
Allègrement me jeter dans tes bras
Trouver enfin le regard qui déshabille
Et aller me perdre sous tes draps
Oublier tous les instants perdus
A chercher sans trouver
Un ordre, du vrai
Dans ma vie jusque là ennui
Et puis, et puis…
Et puis, pour finir, commencer
Ne jamais recommencer, en finir,
Avec tous les plus jamais, assez !
Enfin être vraiment là, et puis rire
Oh oui, et puis dormir en toi
Veiller sur cette présence forte
Et fragile, et sans « pourquoi ?»
Car c’est toi cette aura que je porte
Alors…
Oublier tous les instants perdus
A chercher sans trouver
Un ordre, du vrai…
Le 9 octobre 1989