De l'Echo au Délire...

Les échos constituent une beauté très fascinante. Ils sont des métaphores aseptisées.
Quand on perçoit un écho, c’est un peu comme si l’espace était démuni de tout être vivant pour ne montrer qu’un lieu vide et suprême, sans tache, sans perversion, un secret à l’état brut. Là encore, nous y découvrons un paradoxe : si un écho est perçu c’est qu’il y a bien un émetteur, donc un mouvement volontaire et autonome. Une matière mobile et pensante, ce qui nous renvoi directement à l’être.
L’être n’est pas objet mais son objet, ou du moins l’objet de sa présence est l’objet de lui-même. Ainsi, l’être est l’image de son objet et son objet est lui-même dissimulé derrière son image. Ce qui se cache derrière son image, est insaisissable et infini. Mais l’infini de l’insaisissable est indéfinissable.
Disons donc que l’écho perçu se confond à l’infini dissimulé d’un être et que lorsqu’il atteint le sujet, il est perçu comme le représentant de l’insaisissable infini.
Mais un représentant, en l’occurrence l’écho, n’est-il pas lui-même une image ? Certes, mais il représente l’image de l’infini et se confond lui-même à l’image du lieu en question. Ainsi la force des deux images réunies se dégage de telle sorte que le sujet récepteur abolit l’émetteur, ne voyant plus que l’infini dissimulé derrière l’image du lieu et du sujet, tous deux confondus par la force dégagée et par ce lien qui les uni l’un à l’autre et qui est l’insaisissable, le suprême, la pureté même de l’infini.
Que se passe-t-il lorsqu’un être s’éloigne d’un lieu auquel il est intimement lié ?


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