Abysses




Parfois plongée dans les abysses
Désemparée tu glisses
Nul ne voit ta perdition
Aveuglement sous condition
Tu arpentes le chaos sans fond
Perdue dans la confusion
L’abîme a surgi brutalement
Et tu t’accroches pourtant
Alors

Dans ce dédale interminable
Une peur incommensurable
S’empare de ton être entier
Ciselé en pièces détachées

La pluie dégouline dans ton cou
Et le vent dévoile son courroux
Et tes pieds partent de travers
Et tu titubes sur ton hiver

Les hirondelles virevoltent
Sur fond de ciel en révolte
Les trombes cinglent ta peau
Tes tympans sont en lambeaux

Alors
Courir est ton vœu muet
Peut importe ton corps fluet
Échapper à l’abjecte logique
A ces limbes dont l’ombilic
Transgresse le supportable
Écrase tes pensées si arables
Broie ta chair sans compassion
Obstrue la plus petite vision

Balaie tout
Serre les poings
Sur ton âme et retiens
Retiens la
Hurle
Fais fuir les ombres
Loin
Et vole
Plane très haut
Que rien ne puisse
Poser une entrave
Dors
Les yeux clos
Mais aussi
L’esprit
Enfin au repos


22 octobre 2011
(sur le pouce)

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