Quelle est donc cette humaine absurdité, à quelle fin se joue-t-elle ainsi de l’individu ?
Sommes-nous entré à ce point dans une psychose collective qu’on en perd l’essentiel ?
En se détournant de ce qui importe vraiment, la futilité a tout englouti, tout ravagé.
Dénaturées et insipides, les masses avancent dans une transhumance obséquieuse…
Que dis-je ! Il s’agit bien plus encore d’une perpétuelle marche processionnaire
Motivée par l’engourdissement des axones que l’on s’est appliqué à accabler.
La peur est le moteur et en devenant moutons nous pensons, pouvoir survivre
Mais quel leurre ! Quelle collective naïveté également… Réveillez-vous donc !
A rester ainsi, figés, vous acceptez de déposer les armes, abandonnez vos rêves
La peur au ventre vous atteignez le renoncement de votre dignité, de votre créativité
Les pouvoirs en place assujettissent chaque jour un peu plus, sans camouflage
Vous accusez la démocratie de n’être pas assez juste, ou alors trop permissive
Mais vous êtes responsables, car vous vous êtes abandonnés, rendus orphelins
Alors que vous êtes les plus nombreux, et fondamentalement les plus puissants
Vous ne le voyez pas et continuez de rétrécir, jour après jour, inlassablement
Confusément, vous vous murmurez qu’il faudrait réagir, mais ne le faites pas
Incapables de chasser la peur et dépourvus de mode d’emploi, vous souffrez
Mais combien de temps et de désillusions faudra-t-il avant que vous ne réagissiez ?
Un jour, tout ceci sera obsolète…
Un jour proche, l’ineptie aura atteint son point de rupture
Un jour, vous vous réveillerez en vous disant qu’il est trop tard
Vous direz-vous alors que vous êtes responsable d’avoir accepté ?
Un jour le reflet sera si déformé qu’il en sera insoutenable
Un jour ce sont les enfants qui vous feront procès
Vous direz-vous que vous êtes passés à côté ?
Un jour, lorsque l’asthénie vous aura trop enlacés,
Alors la conscience ne reviendra plus
Après vous être dit maintes fois qu’un jour vous direz stop
Le temps, lui, aura inexorablement filé,
Malgré vos envies pavées de bonnes intentions
Un jour vous serez desséchés par l’âge mais aussi l’amertume
Un jour, vous serez conscients d’avoir détourné le regard
De ne pas avoir tenu l’intérieure promesse
Un jour, ce monde sera définitivement perdu
Un jour… vous ne pourrez plus dire « un jour »
27/08/2011
(sur le pouce...)