Mélopée en exil


Quel est donc ce cynisme qui envahi l’espace de ta vie
Ironie du sort qui tambourine face à tes envies
Un paradoxe insensé qui vient pourrir le fruit de tes désirs
Alors pourquoi, pourquoi tant d’acharnement à tenir
A quelle fin mystérieuse t’accroches-tu encore
Mélopée d’une survie en exil où tu ne t’endors
Qu’à la seule condition que ce sommeil soit le dernier

Et tu frappes ton front de tes mains crispées
Ce n’est pas une ivresse mais une lucidité
Qu’as-tu fais de la maldonne héritée et tenace
Si ce n’est faire encore gonfler la menace

Une corde du piano mal tendue a cédée dans un cri
Puis une deuxième, trois peut-être ont fini anéanties
Tu as adapté ton doigté comme tu le pouvais
Mais la mélodie, ainsi, tu ne peux plus la jouer
Bancale musique ou bien décadente harmonie
A quoi bon donc conserver cet instrument maudit
Aucune condition ne sera suffisante dans l’effort

Et tu enveloppes ton front de ta main affligée
Ce n’est pas un réconfort mais une pénalité
Qu’à-tu fais de la si belle volonté qui enlace
Si ce n’est constater combien elle trépasse

Tu t’es perdue dans les méandres de ton parcours
Il est bien tard pour espérer un quelconque recours
Suspendu dans ce vide connu, ton regard se fige
Ferme les yeux pour que cesse la vision qui inflige
Cette douleur sans fin, elle n’est qu’un passage
Garde-la seulement pour toi ce sera plus sage
Rien ne peut défaire ce qui a réclamé une vie entière

Et tu t’endors dans l’inconscience qui est tienne
N’est-ce pas là encore une complaisance malsaine
Peut-être pas, juste une ultime douceur en chemin
Un dernier cadeau en escorte pour alléger une fin
18 mars 2011 - 07:05
(écrit sur la musique de
Gérard Maimone « La Belle aux Joues de Rose »
http://www.gerardmaimone.com/)

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