Un écho qui se perd emporté par la houleUn réverbère ancien qui clignote et s’éteint
Une route qui vague et divague, chemin incertain
Des trainées blanches et rectilignes dans le ciel
Quel est donc ce chemin sinueux et mystérieux ?
Vers quel arbre veut-il mener ?
Sous quel climat fébrile ?
Un train file à vive allure emporte le vent
Les pétales s’envolent mais vers quelle destination ?
La route monte, tel un sillon tourmenté
Est-ce une valse ou bien haut le cœur ?
Assurément une alchimie haute en couleurs
Mais sous quel prisme énigmatique ?
Avec quel accord majeur ?
Je hume l’air et c’est une myriade de parfums
Composés que je ne saurais décomposer
L’herbe est luxuriante et sauvage à souhait
Là-bas au loin des ombres passent et s’envolent
Qui sont-elles je n’en saurais jamais rien
Leur sillon est le leur, pourquoi ?
Ephémère non rencontre ?
La chaleur s’estompe et déjà le ciel se voile
Une obscurité latente à peine perceptible
Le plafond céleste aussi a ses humeurs
Une souche, recouverte d’un doux manteau
Mousse en apparat, insectes en escorte
Dois-je m’arrêter ici un instant ?
Un message à lire peut-être ?
Un oiseau s’approche, virevolte, puis repars
Mes yeux ne peuvent plus suivre la cadence
De cette immense danse de vies si lestes
Perdue dans ce dédale, cet intemporel chemin
Je me laisse porter au gré du moindre détail
Chaque élément s’incruste dans mon globe
Plus intensément qu’une photographie
Et plus durablement que tout récit
C’est un chemin initiatique
Un délice de vie
Une vie
Un délice
Une poésie… délicieuse vie
01 mars 2011 - 23:45
(écrit sur la musique de
Gérard Maimone « Machu Picchu »
