Peut-être finirai-je à genoux
Peut-être l’horreur aura-t-elle eu raison de moi.
Peut-être n’arriverai-je plus à m’extasier devant
un petit piaf qui picore.
Peut-être aussi n’arriverai-je plus à dire peut-être…
Quels sont ces nœuds que l’esprit est capable de faire
et ne sait défaire ?
Fatigue…
Commencer… Où commencer ?
Par où commencer… C’est une musique répétitive
qui part en boucle…
Pourquoi ne peut-on tout effacer comme sur un tableau noir ?
Pourquoi ne peut-on tout biffer et réécrire l’histoire ?
Je suis lasse.
J’attends, je ne sais trop quoi…
Que quelque chose se passe, sûrement…
Mais qu’est-ce qui pourrait bien survenir
dans ce pitoyable marécage ?
Je parle pour ne rien dire.
Mais ce rien est encore une existence de rien, donc
de quelque chose.
Et ce quelque chose qui ne ressemble à rien est bien
peu de chose, mais quand ce rien là est seul à exister,
il devient tout.
Tout ou rien, finalement peu Importe.
C’est du pareil au même.
Alors quoi ?
Continuer à divaguer sur cette page de carnet pour
empêcher la fin du rien ?
Fatigue…
Attendre. Attendre quoi ?
Que quelque chose vienne rompre ce rien ?
Oui, mais quoi ?
Un autre rien ?
Encore un ?
Pourquoi pas puisque rien ne surviendra si
rien ne se passe.
Je tourne en rond ou en rien, peu importe.
Je tourne.
Je vire.
Comme le vin qui à le tournis et qui vire au
vinaigre – aigre – aigri…
06/05/1999
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