Les portes...



Combien de fois ai-je tourné les talons
Combien de dos tournés sans remord
Est-ce simple d’écraser au pilon
Une histoire, un chemin, un confort ?

Que de fois sans la moindre compassion
J’ai dit « stop, hors de ma vie »
Souvent l’Autre est resté dans la confusion
De ma décision définitive, sans préavis.

Alors que l’on me condamne
Ou que l’on m’efface
Comme on efface la craie
D’un coup d’éponge
Mais je vais sur mon sentier
Sans regret.

Trop de prédateurs ont croisé ma route
J’ai pris les coups, sans les retourner
Mais un jour vient, même dans le doute
Où l’on décide enfin de décider

Advient l’instant où le cirque cesse
Voilà la croisée des chemins, le point
Où la rupture se fait sans noblesse
Le jour où claque cette porte tel un point.

Alors que l’on me condamne
Ou que l’on m’efface
Comme on efface la craie
D’un coup d’éponge
Mais je vais sur mon sentier
Sans regret.

Après tout n’ai-je pas moi-même raillé
Exclu définitivement nombre d’âmes
De ma réputation je n’ai que faire, assez
Question de survie, question de flamme

Vous pouvez me juger, que m’importe
J’ai fait le tour du sujet, plus le temps
De perdre du temps, s’il faut claquer des portes
Pour préserver mon essentiel, alors il est temps.

Alors que l’on me condamne
Ou que l’on m’efface
Comme on efface la craie
D’un coup d’éponge
Mais je vais sur mon sentier
Sans regret.

Je suis lasse des beaux discours, la morale
Ne me parlez pas de morale, mauvais plan
Mais je vous parle de cœur et de vandales
Je ne parle que de générosité souillée, exsangue

Je vous parle de refus de douleurs infligées
De choix, de décisions, et n’allez pas imaginer
Que ce chemin est aisé et sans souffrances éprouvées
Ou bien leurrez-vous si cela peut vous contenter.

Alors que l’on me condamne
Ou que l’on m’efface
Comme on efface la craie
D’un coup d’éponge
Mais je vais sur mon sentier
Sans regret.
Ceux qui souhaitent m’y rejoindre
Sont accueillis à bras ouverts
Je leur décrocherai des étoiles
S’ils me le demandaient
Sans retenue, juste par amour
Mais que ces âmes viennent à me décevoir,
Alors je leur indiquerai la sortie
Condamnez-moi
Effacez-moi si vous le souhaitez
Mais j’ai une mémoire
Et je ne sais ce que le mot
« pardon » signifie.
Alors je vais sur mon sentier et
Qui sait, peut-être
Nous y croiserons-nous…
Ou peut-être pas.

16 juillet 2011

Danielle Messia - "Pourquoi tu m'as abandonnée"





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